Je suis née dans la tradition catholique et très tôt à l’âge de 7 ans, je fus adoptée. Cette séparation d’avec ma mère m’a rendu rebelle. J’allais à l’église catholique tous les dimanches, j’ai été baptisée, confirmée et tout ce qui s’en suit… Je savais que Dieu existe, mais pour moi, c’était un Dieu lointain que je cherchais sans cesse dans les nuages, croyant le voir. Dans mon cœur d’enfant, je m’étais dit, avec ce feu qui brûlait au dedans de moi et toutes ces questions qui traversaient mon esprit : je retrouverai ma mère et elle me dira pourquoi j’ai été abandonnée. A 14 ans j’ai fais ma petite valise et j’ai retrouvé ma mère. Elle était mariée, mère de 2 enfants. Moi qui croyais trouver enfin la réponse à mes questions, hélas ! Rien !
Deux ans après mon arrivée dans leur foyer, ma mère perd son mari à l’âge de 38 ans. On se retrouve sans ressource. Il fallait qu’elle se lève très tôt pour vendre de l’huile de palme pour nous faire manger. Voyant tout cela avec cet esprit de rébellion en moi, je me suis vite sentie responsable car ma place d’aînée me poussait d’aider ma mère à élever ce petit monde autour de nous. Comment faire ? Je ne voulais pas rester là, passive!
Devenue une jeune fille, une porte s’est ouverte : « Les hommes riches ».
C’était facile car j’étais séduisante, mais ce n’était pas ma vision.
Je voulais fonder une famille,(un mari, des enfants), mais impossible à réaliser. Je subissais des échecs sentimentaux qui me rendaient de plus en plus agressive, odieuse. Pourtant j’avais ce qu’il me fallait, j’étais devenue importante matériellement, mais je n’avais pas la paix intérieure parce qu’il me manquait le principal, cet amour que je désirais tant. Les hommes que je rencontrais me donnaient tout ce dont j’avais besoin mais les séparations étaient douloureuses car ils me quittaient sans raisons apparentes.
Le dernier échec allait être fatal. Je vivais depuis 5 années avec l’un des grands de ce monde, il m’avait comblée : (voiture, chauffeur, commerce, domestiques…) jusqu’au jour ou il m’annonce que notre histoire s’arrête là et que si j’avais besoin de quoi que ce soit, je pouvais compter sur lui. Pour en finir, il me tends une grosse somme d’argent comme récompense de cette belle histoire d’amour.
J’ai vu le ciel s’assombrir devant moi, j’ai pleuré toutes les larmes de mon corps et une seule envie, mettre fin à ma vie.
C’est là que j’ai commencé à me révolter contre Dieu. Je me justifiais devant lui de tout le bien que je faisais autour de moi et pourquoi cet échec fatal ?
Le Seigneur m’a donc répondu lors de la campagne d’évangélisation de Reinhard Bonnke au Cameroun.
Tandis que je regardais à la télévision cet évangéliste accomplir des miracles, ma sœur, elle, était sur place et a eu la bonne idée de glisser mon nom et le nom de mon enseigne commerciale sur un bulletin, en précisant que j’avais été touchée.
Plus tard, devant la vitrine du commerce, se tenait un homme qui me cherchait. Je l’interpellais avec agressivité pensant qu’il faisait parti d’une secte. Il me rassura très vite quand j’aperçu une carte à travers la poche de sa chemise. Il faisait parti du groupe de Reinhard Bonnke, il était Pasteur. Ma première question fut : Qui est cet homme qui fait des miracles ? Il me répondit : c’est un enfant de Dieu.
Je l’invitais donc à rentrée en poursuivant : Quelle différence entre moi et un enfant de Dieu puisque je suis croyante ? Et pourquoi Dieu a t’il permis tout ces échecs, toutes ces souffrances dans ma vie. Pourquoi Dieu interdit la polygamie étant donné qu’il y a plus de femmes que d’hommes au Cameroun.
Ses paroles furent : Jésus Christ est mort pour nous, si tu confesses que tu es pécheresse et que Jésus
Christ est ton sauveur, que tu le reconnais dans ta vie, tu deviens enfant de Dieu.
D’autre part, chaque femme a un homme que Dieu lui a préparé mais pas forcément au Cameroun.
Voilà la réponse à tous mes tourments ! Et cet homme a prié pour moi.
A partir de ce jour, ma vie a changé. Saisie par l’amour de Dieu, mon expérience avec le Seigneur qui débutais, se manifestait puissamment, à tel point que la métamorphose surprenait mon entourage. Depuis, tout ce que je regardais comme un gain, je le considère maintenant comme une perte en comparaison des biens suprêmes de mon Seigneur et Sauveur Jésus. Il me comble chaque jour car ses bénédictions sont suivies d’aucun chagrin.